Etudes terminées (old)



Les études ayant commencé en 2022


Eye-Tracking au Montenvers : perceptions du retrait glaciaire

Responsable : Raffaella Balzarin (Edytem)
Résumé : Le changement climatique transforme considérablement les paysages glaciaires de haute montagne (Moreau, 2010; Garavaglia et al., 2012; Moreau, 2010) et ces changements s’accompagnent potentiellement d’une transformation dans la manière dont le paysage glaciaire est perçu par ses visiteurs. Sans avoir été clairement identifiés, les travaux menés autour de la Mer de Glace concernant la perception et le jugement des éléments du paysage par les visiteurs du site (Salim, Ravanel, & Gauchon, 2021) montrent que leurs jugements sont aussi complexes que la complexité du paysage lui-même. Ces récentes recherches, basées sur des méthodologies d’analyse de données verbales, peuvent être complétées et enrichies par l’analyse de l’exploration visuelle de la scène (la Mer de Glace à l’occurrence) grâce aux techniques d’eye-tracking. L’étude qui se déroulera autour du 15 aout 2022, sur la terrasse panoramique du Montenvers (Chamonix), sera une étude « pilote » et aura comme objectifs d’identifier les objets du paysage regardés par les touristes. Ce pilote devra permettre de valider le protocole expérimental, la qualité de donnée (gaze data) et la pertinence de questions expérimentales et/ou des hypothèses formulées. Les résultats attendus concerneront la corrélation entre les concepts, issus des précédentes recherches, et les objets regardés. L’étude comportera un max de 15 sujets : des touristes qui voudront bien se prêter à l’expérience et qui seront invités à y participer, une fois arrivés sur la terrasse panoramique. Les chercheurs impliqués dans cette étude sont Ludovic Ravanel CR–DR CNRS au Laboratoire Edytem et USMB et Emmanuel Salim Chercheur Assistant à l’UNIL-CIRM.

Cette étude est réalisée dans le cadre du projet “Aesthetic perceptions of the landscape of a shrinking glacier: evidence from the Mont Blanc massif”.

Biais BTA et éthylométrie

Responsable : Laurent Bègue-Shankland (LIP/PC2S)
Résumé : L’étude, réalisée sur le terrain (débits de boisson) teste dans quelle mesure l’ébriété (non manipulée) amplifie le BTA et l’effet médiateur de l’estime de soi.
Financement : 3 stages d’excellence

Effet d’une communication de santé mentale sur la recherche de soin à destination des jeunes

Responsable : Catherine Bortolon (LIP/PC2S)
Chargés d’étude : Louis Jambon (LIP/PC2S), Marie-Pierre Wilhelm (CERAG)
Résumé : L’objectif est d’étudier l’effet d’une communication utilisée par l’association Positive Minders sur la recherche des soins auprès des 18-25 ans. Il s’agira aussi d’étudier le lien entre l’intention à rechercher des soins et les facteurs qui entravent la recherche du soin : Le manque de connaissances sur la maladie mentale, la stigmatisation ou l’accès au soin. Nous mobiliserons entre 80 et 100 participant.es pour une enquête réalisable en ligne sur Qualtrics, diffusée via les réseaux sociaux. Nous comparerons les réponses des participant.es après le visionnage d’un témoignage d’une personne atteinte de schizophrénie, par rapport aux réponses après le visionnage d’une communication scientifique.
Financement : Appel à projet SFR santé et société

METASKET2 : Métacognition et basketball

Responsable : Céline Souchay (LPNC)
Chargés d’étude : Lise Brun(LPNC)
Résumé : Certains joueurs de basket disent pouvoir « sentir » que le ballon va aller dans le panier avant même de voir si celui-ci y rentre. Notre étude cherche à déterminer si cette affirmation est exacte : les joueurs de basket arrivent-ils à prédire l’issue de leur lancer sur la seule base de l’information proprioceptive, ou ont-ils besoin d’un minimum d’informations visuelles ? Cette capacité à prédire et à évaluer nos performances fait référence à la notion de métacognition. En laboratoire, elle est classiquement étudiée en demandant aux participants de rapporter la confiance qu’ils ont concernant des décisions qu’ils viennent de prendre. Ainsi, au cours de cette étude expérimentale, nous allons demander aux joueurs de basket de lancer à 100 reprises des ballons en direction du panier. Une fois que le ballon quittera les mains du participant, un capteur de force positionné sur son doigt enverra un message à des lunettes à cristaux liquides qui déclencheront une occlusion visuelle. Le délai de l’occlusion (i.e., le délai entre le moment où le ballon est lancé et le moment où l’information visuelle n’est plus disponible) variera au cours de l’expérience (0, 200, 400, 600 ou 800ms). Une fois le ballon lancé, le participant (qui portera également des écouteurs distribuant du bruit blanc pour éviter tout indice sonore) devra prédire si le ballon est à l’intérieur ou à l’extérieur du panier, puis réaliser un jugement de confiance sur la réponse qu’il vient de donner. Nous cherchons à savoir si la capacité des participants à prédire leurs performances et à adapter leur niveau de confiance dans leur précédente réponse varie en fonction de la quantité d’informations visuelles à leur disposition.
Financement : IRGA – CBH School

Journée du Laboratoire Sport et Environnement Social – Regards croisés sur les inégalités liées au genre et au statut socio-économique en EPS

Responsable : Aïna Chalabaev (SENS)
Chargés d’étude : Silvio Maltagliati (SENS)
Résumé : Cette journée d’étude a pour objectif d’envisager les inégalités liées au genre et au statut socio-économique en EPS. Au cours de cette journée, des regards variés seront proposés sur cette thématique, articulant les approches historiques, pédagogiques, socio-ethnologiques et psychologiques. De plus, des temps de réflexion collectifs seront organisés autour de l’étude de cas concrets : dans quelle mesure l’intervention de l’enseignant d’EPS peut-elle lutter contre, ou au contraire renforcer, les inégalités liées au genre et au statut socio-économique ? Des perspectives d’intervention concrètes seront formulées et restituées sous la forme de posters de manière à susciter des échanges avec les intervenants à cette journée.
Financement : Financement interne au laboratoire SENS

L’évaluation de la valeur sociale à travers le jugement des visages

Responsable : Anna Tcherkassof (LIP/PC2S)
Chargés d’étude : Arthur Chevalier (LIP/PC2S), Tiffany Subati (LIP/PC2S), Anna Tcherkassof (LIP/PC2S)
Résumé : Le visage n’est pas une toile vide, il permet de connaître le genre, la culture, l’âge d’une personne, etc. Pourrions traiter différemment une personne différemment selon ce que son visage nous apporte comme information ? Beaucoup d’études se sont d’ores et déjà intéressées à l’évaluation de la valeur social selon le genre du visage et l’émotion affichée par celui-ci ; cependant très peu d’études se sont intéressées à si l’on retrouvait des résultats similaires avec des visages d’enfants.

Cette étude s’inscrit dans le cadre du projet VALSE (La valeur sociale des émotions) porté par Pascal Pansu (LaRAC) et Anna Tcherkassof (LIP-PC2S) et qui vise à apporter des éléments en faveur de la fonction des émotions dans le jugement social et la description psychologique des personnes. Il s’agit d’approfondir les relations entre les émotions, en particulier les expressions faciales des émotions, et les valeurs associées au jugement d’autrui. L’objectif est de comprendre quel type de valeur les expressions faciales des émotions réalisent : des valeurs ancrées dans le domaine interpersonnel (désirabilité sociale) versus des valeurs ancrées dans le fonctionnement social (utilité sociale).

Identification des indicateurs d’acceptabilité d’un logiciel d’entraînement cognitif par le biais des instructions

Responsable : Emmanuel Monfort (TIMC)
Chargés d’étude : Christelle Nahas (TIMC-IMAG – LIP/PC2S)
Résumé : Le présent projet souhaite étudier les indicateurs d’acceptabilité et d’intention d’usage d’un logiciel d’entraînement cognitif (COVIRTUA Cognition) chez des professionnels de la santé en formation ainsi que des personnes âgées sans troubles cognitifs connus, afin de caractériser les facteurs d’engagement qui pourront favoriser l’accroissement des performances associé à l’entraînement cognitif et les facteurs qui caractérisent les situations d’abandon.
L’étude vise à (1) identifier les indicateurs d’acceptabilité et d’intention d’usage de COVIRTUA Cognition chez des professionnels de la santé ainsi que chez des personnes âgées sans troubles cognitifs connus qui ne connaissent pas le logiciel et (2) étudier l’influence des différentes formes de ces indicateurs.
La recherche comparera des différentes formes de présentation de l’information liées aux instructions des exercices d’entraînement cognitif numérique afin de mieux comprendre comment ces éléments influencent l’acceptabilité et l’intention d’usage
Financement : CIFRE – ANRT

La musique en bibliothèques

Responsable : Olivier Zerbib (Pacte)
Chargé d’étude : Pierre Le Quéau (Pacte)
Résumé : Ce projet de recherche vise à saisir les façons dont la musique se rend présente aux usagers des bibliothèques, à partir des collections et des animations de ces dernières, mais aussi plus largement au sein de pratiques d’écoute, de sorties ou instrumentales que ses publics déploient en partie grâce à elle.
L’objectif premier est d’étudier les façons dont les professionnels définissent leurs actions en matière musicale afin d’identifier d’une part les variations à l’œuvre dans leur environnement et au sein des divers établissements et d’autre part les évolutions que connaissent les services proposés et les pratiques des publics vus par les professionnels.
Le second objectif vise à saisir les façons dont les usagers des bibliothèques analysées par le premier questionnaire identifient les offres musicales en bibliothèques et les intègrent dans l’écologie de leurs pratiques musicales.
Financement : Convention Bibliothèque Publique d’Information / UGA

Étude du lien entre les différentes caractéristiques des pensées positives et les idées de grandeurs dans la vie quotidienne : une méthode d’échantillonnage par expérience

Responsable : Catherine Bortolon (LIP/PC2S)
Chargés d’étude : Marine Perrin (LIP/PC2S), Inès Rochegue (LIP/PC2S), Lucie Cabric (EPSYLON), Morgane Diabinho (EPSYLON), Ugo Macota (EPSYLON), Cassandre Beudin (EPSYLON)
Résumé : L’étude consiste à explorer l’implication des pensées positives dans le développement et le maintien des idées de grandeurs. Elle se déroulera sur 7 jours à l’aide de l’application PIEL Survey. Le participant voulant participer devra remplir les critères d’inclusions suivants : avoir 18 ans et plus, parler couramment français, avoir un téléphone sur lequel il peut télécharger PIEL Survey et un score inférieur ou égal à 2 pour moins de 5 items parmi les 9 au PHQ-9. Ainsi, dans une première partie, les personnes voulant participer devront remplir le PHQ-9 (échelle évaluant le degré de dépression). S’ils ne sont pas éligibles, ils seront renvoyés directement à la fin de l’étude. Dans le cas contraire, nous les inviterons à prendre un rdv Zoom avec un des étudiants de l’étude. Avant celui-ci, ils recevront un mail dans lequel on leur demandera de télécharger l’application et de prendre connaissance des différents documents. Lors de ce rdv, le participant devra remplir deux autres questionnaires : le BMGI sur l’état « idées de grandeurs » et l’échelle de Ryff sur le « sense of purpose ». Après cela, nous testerons l’application en direct avec le participant pour voir s’il a bien compris le fonctionnement. Par la suite, nous pourrons commencer l’étude qui durera 7 jours, pendant lesquels ils recevront 6 alertes par jour. À la fin de celle-ci, nous leur enverrons un mail de debriefing leur proposant de prendre un rdv Zoom pour avoir des informations supplémentaires ou simplement les informant qu’ils peuvent nous contacter par mail s’ils le souhaitent.

Les effets des feedback de performance sur la perception de soi

Responsable : laurent Cambon (LaRAC)
Résumé : Les élèves et étudiants reçoivent fréquemment des retours (« feedbacks ») sur leurs performances académiques. Les conséquences qu’ont ces feedbacks sur l’estime de soi, la performance a été largement étudiée. Dans ce projet, nous nous intéresserons aux effets qu’ont ces feedbacks sur la perception de soi par rapport à autrui. Plus spécifiquement, nous chercherons à étudier dans quelle mesure le fait de recevoir un feedback plus négatif (ou plus positif) que celui d’autrui nous conduit à créer des asymétries dans la perception de soi et d’autrui sur des dimensions différentes : suite à un feedback plus (moins) avantageux pour soi sur l’habileté intellectuelle, je vais me percevoir comme plus (moins) compétent qu’autrui mais moins (plus) sociable qu’autrui. Pour cela, nous créons un questionnaire dans lequel les participants participent à une pseudo tâche intellectuelle (résoudre des anagrammes) donnant lieu à un feedbacks (factice) de meilleure réussite (ou de moins bonne réussite) qu’un pair avant de se décrire et de décrire autrui sur un ensemble de caractéristiques de personnalité.

Les déterminants idéologiques des effets de compensation

Responsable : Laurent Cambon (LaRAC)
Résumé : La majorité des stéréotypes que nous utilisons lorsque nous caractérisons des groupes sociaux sont de nature compensatoire, c’est-à-dire qu’ils sont composés de caractéristiques à la fois négatives et positives (ex.: dire de tel groupe: “ils sont fainéants mais chaleureux”). Cet aspect compensatoire rend sans doute l’utilisation des stéréotypes plus acceptable et permet de justifier la position sociale du groupe stéréotypée (Kay & Jost, 2003). Dans cette recherche, nous nous intéressons aux antécédents idéologiques de l’utilisation de tels stéréotypes. Plus spécifiquement, nous émettons l’hypothèse que l’utilisation des stéréotypes compensatoires va être privilégiée chez les personnes adhérant à des idéologies égalitaires (privilégiant l’égalité entre les groupes sociaux) alors que les personnes adhérant à des idéologies dites « hiérarchiques » (privilégiant l’ordre établi et la hiérarchisation des groupes dans la société). Pour cela, nous mesurerons ces différentes idéologies avant de proposer une tâche de jugement sur deux groupes fictifs utilisée dans la littérature pour permettre l’émergence et la mesure des effets de compensation (Judd et al., 2005).

Ingénierie didactique en Grande Section de maternelle

Responsable : Hamid Chachouaa (LIG)
Chargée d’étude : Marie-Caroline Croset (LIG)
Résumé : Un groupe de travail Irem constitué de PEMF, Conseiller pédagogique et chercheurs de l’UGA a élaboré une ingénierie didactique sur la construction du nombre en GS, en adéquation avec les programmes de maternelle. Nous souhaiterions travailler avec une quinzaine de professeurs des écoles de Grande section de maternelle (GS) afin de tester l’efficacité de cette ingénierie. Ces enseignants auront un temps de formation sur cette ingénierie. A l’issue d’une formation, les enseignants recrutés mettront en œuvre cette ingénierie dans leur classe de GS. L’efficacité de cette ingénierie serait évaluée par une observation de la mise en œuvre de l’expérimentation, la présence d’un groupe témoin et l’observation de ce groupe ainsi qu’une évaluation des acquis des élèves.

Cette étude s’inscrit dans le cadre du projet PEGASE, « Pôle pilote de formation des enseignants et de recherche pour l’éducation ». Le pôle Pégase a pour ambition de transformer les pratiques enseignantes de la maternelle au lycée pour renforcer l’apprentissage des savoirs fondamentaux et contribuer ainsi à réduire les inégalités sociales, territoriales et cognitives. Le Pôle a été conçu comme un écosystème associant étroitement les laboratoires de l’UGA et de l’USMB, les INSPE et Rectorats de Grenoble et de Guyane, et l’ensemble de la communauté enseignante. Cet écosystème est collaboratif, distribué, ouvert et apprenant. Il travaille à placer l’approche « evidence-based education » (éducation fondée sur les données probantes) au cœur de la formation initiale et continue des enseignants, pour favoriser leur développement professionnel en s’appuyant sur des données issues de la recherche.
Financement : PIA3

Perception visuelle des scènes

Responsable : Pascal Hot (LPNC)
Chargé d’étude : Jeremy Gardette (LPNC)
Résumé : Ce travail complète une étude clinique réalisée au CHU Grenoble-Alpes, dans laquelle des patients cérébrolésés passent le protocole expérimental. L’objectif général de ce travail est de constituer un groupe contrôle qui nous servira de norme de comparaison pour situer les patients. L’expérience consiste en deux parties : d’abord est administrée une batterie neuropsychologique établie (la MEM-IV) qui évalue les capacités de mémoire, ainsi que deux tests rapides (le MMSE et le TMT) qui évaluent les capacités cognitives générales et visuo-spatiales, respectivement. Cette première étape dure entre 1h et 1h30. Ensuite le participant passe une tâche informatisée de perception visuelle dans laquelle il lui est demandé de discriminer des images de différents types (i.e., scènes/bâtiments/objets). L’expérience ne contient aucun matériel émotionnel ou choquant, et aucune donnée physiologique ou biologique n’est prélevée.
Financement : Dotation Université Savoie-Blanc

Le jamais vu, un phénomène amodale ?

Responsable : Christopher Moulin (LPNC)
Chargées d’étude : Milena Léger (LPNC), Pauline Laurent (LPNC)
Résumé : Le jamais vu est défini comme une perte de familiarité pour une personne ou un objet que nous connaissons normalement bien. Dans cette étude, nous tenterons de comprendre si le jamais vu peut-être induit avec des stimuli de différentes nature (visages, noms écrits, mots visuels, mots écrits). Si c’est bien le cas nous chercherons également à observer si le jamais vu est congruent entre les différentes modalités de présentation. La procédure de base consiste à demander aux participants de regarder par exemple un visage (pendant 60 secondes), puis de rapporter leur expérience subjective après chaque essai.

EATMETA : The role of metacogniBon in eaBng behaviors

Responsable : Christopher MOULIN (LPNC)
Chargée d’étude : Miléna Léger (LPNC)
Résumé :  L’objecBf de nos études est de mesurer la précision métacogniBve à propos des comportements alimentaires. Nous allons comparer les différences existantes entre les prédicBons de comportements alimentaires et les comportements alimentaires réels ainsi que l’impact des jugements métacogniBfs sur ces comportements.
Financement : IDEX

le rôle des connaissances métacognitives dans les comportements alimentaires.

Responsable : Christopher Moulin (LPNC)
Chargées d’étude : Virginie Landier (LPNC), Milena Léger (LPNC)
Résumé : Cette étude consiste à montrer des images d’aliments à des participants pour observer leur intention de mangé certains aliments et cohérentes avec leurs comportements réels. Nous cherchons également à observer la conscience que les personnes ont vis-à-vis de ces comportements que nous allons calculer par l’intermédiaire de jugement métacognitif. Dans une seconde phase nous essayerons d’observer si ces comportements et le recul sur ces derniers fluctue au cours de vieillissement sain.

Cette étude est l’une de celles d’une thèse dont l’objectif est de mettre en évidence de manière empirique l’existence d’une métacognition alimentaire. Dans un premier temps nous allons observer les connaissances métacognitives que les personnes ont à propos de l’alimentation par rapport à différents critères (valeur nutritionnel, fréquence de consommation, appréciation, etc.). Dans un second temps nous observeront les capacités de métacognition lors des expériences alimentaires. Par exemple, est-ce que le fait de faire une tâche distractrice au cours d’un repas peut entrainer une surconsommation alimentaire. Une fois ces études mener auprès des personnes sans pathologies alimentaires nous allons observer si ces capacités métacognitives varient chez les personnes souffrant d’obésité. L’objectif final de ce projet serait de développer un outils métacognitif (thérapeutique) pour aider les personnes à réguler leur comportement alimentaire par l’approche métacognitive.
Financement : IDEX

La contribution du tissu adipeux brun dans les différences individuelles autodéclarées

Responsable : Hans Ijzerman
Chargé d’étude : Nathan Vidal
Résumé : Le style d’attachement est une théorie qui a bientôt 60 ans mais qui est encore d’actualité dans le domaine scientifique. L’attachement serait notamment lié à un besoin biologique : réguler la température corporelle. Cette thermorégulation du corps influencerait nos interactions interpersonnelles et notamment nos relations intimes, comme chez de nombreux animaux (par exemple, les pingouins se regroupent pour conserver la chaleur). Le corps a plusieurs manières de produire de la chaleur comme frissonner ou métaboliser des nutriments via les tissus adipeux bruns. Si l’attachement repose sur la régulation de la température corporelle alors ces tissus pourraient jouer un rôle dans le style d’attachement d’un individu. De plus, le fonctionnement de ces tissus est lié à une bonne santé cardio-vasculaire et offre de nombreuses possibilités thérapeutiques pour l’obésité ou le cancer. Il est donc important de savoir si le fonctionnement des tissus bruns peut expliquer en partie notre style d’attachement. Mon expérience porte donc sur l’influence de ces tissus bruns sur nos interactions interpersonnelles.
Financement : IUF

Les effets du mécanisme d’élaboration sur la mémoire de travail, chez les jeunes adultes et les personnes âgées

Responsable : Sophie Portrat (LPNC)
Chargés d’étude : Inès Leproult (LPNC), Benoit Lemaire (LPNC)
Résumé : Dans la littérature, nous retrouvons un consensus à propos de l’existence d’une diminution des capacités en mémoire de travail (MDT) dans le cadre du vieillissement cognitif normal (Jarjat et al., 2019). Néanmoins, les causes du déficit en MDT lié à l’âge apparaissent controversées. L’objectif de cette étude est de mieux comprendre les causes possibles de ce déficit. Pour cela, nous étudions la MDT dans le cadre du modèle de partage temporel des ressources (TBRS). Ce modèle propose que les informations à retenir en MDT déclinent au cours du temps. Pour lutter contre l’oubli, nous pouvons mettre en place différents mécanismes de maintien tels que des stratégies d’élaboration. Or, de multiples recherches mettent en évidence que les personnes âgées ont plus de difficultés à auto-initier des stratégies cognitives adaptées (Angel et Isingrini, 2015). Ainsi, un déficit d’utilisation du mécanisme d’élaboration constitue un bon candidat comme facteur explicatif du déficit en MDT observé lors du vieillissement cognitif normal. Nous proposons de vérifier cette hypothèse via la mise en place d’une tâche de MDT informatisée, adaptée du paradigme d’empan complexe (Conway et al., 2005)

Cette étude s’inscrit dans le cadre du projet de recherche Fonctionnement de la mémoire de travail et stimulation cognitive dont l’objectif premier est la compréhension du fonctionnement de la mémoire de travail. Pour cela, il sera étudié à travers une double approche : des manipulations expérimentales répondant à des questions fondamentales et des protocoles applicatifs consistant en des programmes de stimulation cognitive auxquels seront associées des mesures d’autres capacités cognitives. Il s’agira alors de déterminer les facteurs qui influencent le fonctionnement, l’entraînement, et l’interaction de la mémoire de travail au sein du système cognitif général..
Financement : ANR CHUNKED

Les Effets de la distance sociale et de la causalité en contexte de moralité : Est-ce que l’on punit moralement autrui plus ou moins sévèrement que soi-même ?

Responsable : Jean-Charles Quinton (LIK), Annique Smeding (LIP/PC2S)
Chargés d’étude : Aurore Gaboriaud (LIP/PC2S)
Résumé : La présente étude vise à identifier les effets de la distance sociale (se juger soi-même vs. juger autrui – soit un.e proche, soit un.e inconnu.e) dans des prises de décision quotidiennes liées à la moralité. En effet, ce biais de favoritisme envers soi-même ou envers l’endogroupe a été bien identifié dans la littérature de psychologie sociale mais reste bien moins clair en psychologie du jugement moral.
Nous visons également par cette étude la réplication de l’effet principal de la causalité de l’agent (i.e., l’importance du rôle causal de l’agent dans les conséquences produites ou dans l’issue de l’action décrite) qui avait déjà été mis en évidence lors d’une précédente étude comme facteur prépondérant dans nos prises de décisions morales, et en particulier dans nos jugements de punition.
Nous utiliserons pour ce faire une base de 64 scénarios moraux adaptée depuis le matériel original de Samson et Leloup (2018) que nous proposerons à des participants français au travers d’une plateforme en ligne dédiée en échange d’une rémunération. L’étude fera l’objet d’un pré-enregistrement en ligne avant la collecte de données.

Cette étude s’inscrit dans le cadre d’un projet de thèse sur le phénomène de distanciation sociale (soi vs. autrui) et la prise de décision en contexte moral.

Distance sociale, genre et décisions morales : une réplication et extension des études de Singer et al. (2019, 2021)

Responsable : Jean-Charles Quinton (LIK), Annique Smeding (LIP/PC2S)
Chargées d’étude : Aurore, Gaboriaus (LIP/PC2S – LIK), Zoe Szczepa,iak (LIP/PC2S – LIK)
Résumé : Cette étude vise à étudier les effets potentiels de la distance sociale (proche vs. distant) sur nos décisions morales du quotidien en fonction du genre des individus. Pour ce faire, nous utiliserons le matériel développé par Singer et al. en 2019 nommé l’Everyday Moral Conflict Situations (EMCS), composé de 40 scénarios moraux – 20 impliquant un proche (e.g. famille, amis) et 20 autres impliquant un inconnu. Dans une première partie de cette étude et en réplication des travaux de Singer et al. (2019), les participants devront répondre au questionnaire en indiquant pour chaque situation de conflit moral quel comportement ils adopteraient dans une telle situation parmi deux possibilités : l’une étant un comportement altruiste, l’autre un comportement égoïste. Ainsi, nous obtiendrons le pourcentage de réponses altruistes données que nous pourrons comparer selon les différentes conditions du plan expérimental (distant vs. proche et féminin vs. masculin). Nous nous attendons d’après les résultats combinés des études de Singer et al. (2019 ; 2021) à ce que la distance sociale ait un effet sur les décisions morales différenciées selon le genre du participant. Dans un second temps, nous étendrons la portée de l’étude originale en cherchant à vérifier le lien établi a priori entre le concept d’altruisme et celui de moralité au travers d’une mesure de jugement moral.
Financement : Prolific

Être étudiant.e et athlète de haut niveau : Interactions inter-rôles, autorégulation, récupération et santé mentale et physique

Responsable : Sandrine Isoard-Gautheur (SENS)
Chargée d’étude : Solène Lefebvre du Grosriez (SENS)
Résumé : Dans le contexte sport-études, les étudiant.e.s-athlètes constituent une population particulière dont l’engagement simultanée dans les rôles académiques et sportifs les expose à des exigences, des défis et des objectifs spécifiques à chacun des rôles. Les rôles multiples peuvent être source de conflit lorsque les exigences d’un rôle entravent la mise en œuvre d’un autre (Baruch & Barnett, 1986) ou source d’enrichissement lorsque les ressources produites/accumulées dans un rôle facilitent la mise en œuvre d’un autre (Greenhauss & Powell, 2006). En accord avec différentes théories (la théorie de la conservation des ressources, COR, Hobfoll, 1989 ; et le modèle des demandes et des ressources professionnelles, JDR, Bakker & Demerouti, 2017), la prise en compte des conflits entre le rôle d’athlète et le rôle d’étudiant.e semble donc essentielle afin de prédire la santé mentale et physique de manière objective et subjective.

Cette étude s’incrit dans le projet de recherche plus large Être un.e athlète de haut-niveau et réussir ses études : Variables et processus affectant la santé mentale dont l’objectif est d’examiner l’influence des interactions sport-études sur la santé mentale et physique des étudiant.e.s-athlètes. Nous nous intéressons en particulier aux modulateurs – notamment l’auto-régulation – permettant la récupération (i.e., détachement psychologique) des étudiant.e.s-athlètes quand iels perçoivent un conflit entre leur rôle de sportif et leur rôle d’étudiant.e.

Enquête sur les lieux de vie – pre-test

Responsable : Sonja Zmerli (Pacte)
Chargés d’étude : Bartolomeo Cappellina (Pacte), Kevin Brookes (Pacte)
Résumé : L’objectif de ce projet est d’approfondir notre compréhension de la crise européenne de la démocratie en examinant la nature, les causes et les conséquences du fossé politique croissant entre les zones rurales et urbaines en Europe. Le projet aborde trois questions de recherche particulières. Premièrement, nous étudions la nature et l’importance du clivage rural-urbain en France (RQ1). Nous étudions si, et dans quelle mesure, les citoyens urbains et ruraux diffèrent dans leurs niveaux de confiance politique, de satisfaction vis-à-vis de la démocratie et d’autres indicateurs de légitimité et de soutien politique. Nous cherchons ensuite à comprendre les causes profondes de ce clivage (RQ2) et ses conséquences sociales et politiques (RQ3). Nous comparons ensuite les résultats concernant la France avec ceux d’autres pays européens.

Cette étude s’inscrit dans le cadre du projet The Rural-Urban Divide in Europe (RUDE)
Financement : ANR

Métacognition et tracé de lignes

Responsable : Céline Souchay (LPNC)
Chargée d’étude : Lise Brun (LPNC)
Résumé : La métacognition, ou les connaissances que nous avons sur notre fonctionnement cognitif et notre capacité à l’évaluer et à le contrôler, a été très étudié dans le domaine de l’éducation ou de la mémoire. Néanmoins, peu d’études se sont intéressées à notre capacité à évaluer nos capacités motrices. Dans cette étude, nous allons demander à des enfants présentant ou non un trouble développemental de la coordination (appelé aussi dyspraxie) de réaliser une tâche de motricité fine sur l’ordinateur et d’évaluer leurs performances à cette tâche. Dans cette tâche, les enfants verront apparaître une ligne noire sur l’écran et il leur sera demandé de retracer cette ligne noire “sans déborder” en bougeant la souris de l’ordinateur. Au cours de leur tracé, les enfants auront un retour visuel de leur mouvement (c’est-à-dire qu’ils verront leur mouvement apparaître sous la forme d’un tracé rouge). Nous ferons varier la difficulté de la tâche en changeant l’épaisseur de la ligne à reproduire : trois niveaux de difficulté seront présentés. Un score leur sera attribué à la fin de chaque essai, proportionnel au pourcentage du tracé qui a été correctement réalisé sur la ligne à reproduire (score ensuite converti sur une note allant de 0 à 10). Après avoir réalisé cette tâche, l’enfant devra effectuer un jugement de performance (jugement métacognitif) : il devra évaluer dans quelle mesure il pense avoir réussi à copier la ligne sur une échelle allant de 0 à 10. Au total, deux versions de la tâche seront présentées : une tâche ” visuomotrice ” où les enfants tracent d’abord la ligne puis effectuent un jugement métacognitif visuomoteur, et une version ” visuelle ” où les enfants ne voient que le retour visuel des tracés précédents, puis effectuent un jugement métacognitif visuel. La comparaison de ces deux tâches nous permettra d’identifier si la planification motrice et le feedback proprioceptif modifient la précision et la variabilité des jugements métacognitifs.

Pratiques déclarées d’enseignement de la compréhension: rôle de l’imagerie mentale

Responsable : Anna Potocki (LaRAC)
Chargées d’étude : Anna Potocki (LaRAC), Léa Gazel (LaRAC)
Résumé : L’objectif de cette étude est d’examiner les pratiques déclarées d’enseignement des stratégies de compréhension de textes par des enseignants de cycle 2 et 3. Nous nous intéressons plus particulièrement aux pratiques relatives à l’enseignement des stratégies d’imagerie mentale. Cette étude est réalisée dans le cadre du mémoire de Léa Gazel, étudiante en M2 MEEF à l’INSPE de Grenoble

ECRIMO 2 : une application pour écrire en autonomie au CP

Responsable : Marie-Line Bosse
Chargés d’étude : Cynthia Boggio (LPNC), Mathieu Loiseau (LIRIS, INSA-Lyon), Maryse Bianco (LARAC)
Résumé : Ce projet vise à réduire les difficultés d’apprentissage de la lecture et de l’écriture au cours préparatoire (CP) en favorisant 2 pratiques reconnues comme efficaces, la pratique de l’encodage et les activités ciblées menées en petits groupes d’élèves à risque. ECRIMO est une application pour favoriser la pratique autonome de l’encodage et permettre aux enseignants de travailler plus souvent avec de petits groupes d’élèves. Un 1er prototype pour tablette a été développé dans un précédent projet. Il sera amélioré dans une démarche de recherche collaborative avec une équipe de 5 enseignantes. Son utilisabilité et son acceptabilité seront mesurées et optimisées entre le 1er prototype et le produit final. Son efficacité sera testée en 2 temps, sur les progrès des élèves mais aussi sur les pratiques enseignantes (notamment la fréquence des activités en petits groupes). Enfin, le projet répondra également à la question de l’intérêt de la gamification pour ce type d’application
L’étude en cours consiste à évaluer l’efficacité de l’application ECRIMO2, qui vise à entrainer les élève de CP en encodage. L’étude s’effectuera de février à juin 2022. Les classes seront réparties aléatoirement en 3 groupes. Un groupe travaillera avec la version basique, un autre avec la version gamifiée et le 3ème groupe contrôle actif travaillera sur l’application Luciole qui cible la compréhension orale de l’anglais (prototype développé dans le projet e-Fran Fluence en s’appuyant sur les instructions officielles, MEN, 2015). L’efficacité du prototype 2 sera testée par un protocole classique prétest-intervention-postest, avec des épreuves de prétests (février 2022) et postests (juin 2022) portant sur les compétences de lecture et écriture adaptées au milieu et à la fin du CP (testant notamment la fluence de décodage, l’écriture de mots et de pseudo-mots). Une échelle d’utilisabilité (SUS, System Usability Scale, Brooke, 1996) sera renseignée par les enseignants. Des observations, questionnaires, entretiens et groupe de travail seront mis en place afin de récolter les avis des utilisateurs (élèves et enseignants). Le jugement d’appétence des élèves (questionnaire de Pila et al., 2019) et leur temps de jeu seront aussi récoltés à la fin de la période d’intervention. L’ensemble de cette étude sera effectuée grâce au recrutement d’un post-doctorant (7 mois, de janvier à juillet 2022). Grâce aux données recueillies, les dernières modifications seront apportées à l’application (juillet septembre 2022) et nous choisirons son habillage définitif (basique ou gamifié).
Financement : Pegase

Etude de l’automatisation des additions basiques par le biais de tâches d’alphabet – arithmétique

Responsable : Karine Mazens (LPNC)
Chargés d’étude : Stéphanie Chouteau (LPNC), Benoit Lemaire (LPNC), Karine Mazens (LPNC), Robin Bonnefont (LPNC)
Résumé : L’arithmétique basique et plus particulièrement la résolution mentale d’additions basiques fait l’objet de nombreuses études dans le domaine de la cognition numérique depuis plusieurs décennies. La compréhension des mécanismes qui sous-tendent l’arithmétique basique représente un enjeu majeur puisque les théories puisque les théories qui en découlent peuvet avoir des impacts dans l’apprentissage et la remédiation. Au sein de la communauté scientifique, différentes stratégies s’affrontent quant aux stratégies cognitives mises en oeuvre pour effectuer ces additions basiques. Les théories classiques reposent sur le concept de récupération de faits arithmétqiues en mémoire, tandis que des théories plus récentes s’appuient sur le concept d’un calcul ultra-rapide automatisé et inconscient le long d’une ligne mentale. Grâce à une expérience d’apprentissage basée sur une tâche d’alphabet-arithmétique, nous souhaitons étudier l’évolution des mécanismes mis en oeuvre par les participants après 12 à 15 séances d’apprentissage en manipulant l’ordre et la fréquence de présentation des problèmes (expérience 1) et les modalités de transfert d’apprentissage vers de nouveaux problèmes (expérience 2).
Financement : IDEX / IRS


Les études ayant commencé en 2021


Métacognition et Mémoire autobiographique

Responsable : Christopher Moulin (LPNC)
Chargé d’étude : Fabien Carreras (M2-psychologie)
Résumé :  le but général de l’étude est de mesurer la métacognition dans la mémoire autobiographique. A-t-on des capacités métacognitives liées à notre mémoire autobiographique.
La mémoire autobiographique est supposée avoir un but de cohérence. Pour que ce but soit respecté, la chronologie des évènements autobiographiques doit être conservée en mémoire. Nous proposerons aux participants de générer des souvenirs autobiographiques. Ces souvenirs seront triés par paires. Les participants devront juger l’ordre d’apparition de chaque paire deux fois. Ces deux jugements nous permettrons d’obtenir des paires cohérentes et des paires incohérentes. (Paire A-B, si l’évènement A est jugé comme étant apparu avant B, la paire est cohérente si B est jugé être apparu après A…). Chaque jugement d’ordre sera suivi d’une tâche métacognitive : un jugement de confiance. Si les participants sont capables de métacognition par rapport à leur mémoire autobiographique, les paires d’évènements cohérentes devraient être associés à une confiance plus grande.

DiCoSAD – Diminuer les Comportements Sédentaires chez des Adultes Défavorisés

Responsable : Agnès Helme-Guizon (CERAG)
Chargé d’étude : Romain Debru (CERAG)
Résumé :  L’objectif de cette recherche est de tester le rôle motivationnel de la culpabilité anticipée à s’enger dans des comportements sédentaires sur la réduction de ces comportements. Différentes études se sont intéressées à son rôle sur les intentions et les attitudes à s’engager ou réduire certains comportements de santé (i.e., pratique d’activité physique, réduction du tabac, pratiques sexuelles sans risques ; (Xu & Guo, 2018)). Cependant, ces études n’ont pas manipulé directement la culpabilité anticipée et apportent peu d’explications théoriques (notamment sur les aspects motivationnels) sur le lien entre culpabilité et la formation d’intentions de réduire/augmenter certains comportements de santé. Leurs résultats montrent néanmoins un effet significatif de la culpabilité sur les intentions de s’engager ou de réduire certains comportements de santé (Boudewyns et al., 2013; Wang, 2011). Les apports de cette recherche sont nombreux. Elle a pour objectif de faire progresser la connaissance des leviers de réduction des comportements sédentaires. Elle apporte des explications théoriques sur le lien entre culpabilité et formation d’intentions de réduire des comportements sédentaires en mobilisant la théorie de l’auto-détermination. Enfin, elle contribue à la littérature sur la culpabilité anticipée en marketing social et plus généralement sur les comportements liés à la santé.

POPEUROPA : attitudes populistes et comportements politiques radicaux en Europe

Responsable : Frédéric Gonthier (PACTE)
Chargé.e.s de recherche : Chloé Alexandre (doctorante, PACTE), Simon Varaine (doctorant, PACTE), Tristan Guerra (doctorant, PACTE),
Les études sur la demande populiste (i.e., les attitudes des électeurs et sympathisants) demeurent très fragmentées, les enquêtes sont souvent limitées à un pays, ou à un petit nombre de pays. De plus, certaines enquêtes mettent en avant des déterminants sociologiques, comme le déclassement ; d’autres se concentrent plutôt sur les attitudes politiques connexes, comme l’ethnocentrisme ou l’autoritarisme ; d’autres encore insistent sur le rôle médiateur des traits de personnalité. Mais aucune n’a jusqu’à présent pris en compte la structure des relations entre les facteurs politiques, sociologiques et psychologiques. A l’heure où l’Europe entière fait face à une vague populiste, on ne dispose pas de données mettant systématiquement en perspective les attitudes populistes, leurs déterminants sociologiques et les caractéristiques psychopolitiques des électeurs. Le projet de recherche POPEUROPA vise à combler cette lacune par le biais de la comparaison internationale de pays européens (France, Espagne, Italie, Pays Bas, Allemagne, Danemark) choisis pour la pertinence de leurs configurations sociopolitiques nationales.

BIOAPP : validation d’un capteur de température bluetooth et de son application mobile

Responsable : Hans Ijzerman (maître de conférence, LIP PC2S)
Responsable :  Rebecca Bègue-Shankland (DIPHE, Lyon-2 ; Axe PPSI-MSH-Alpes)
Chargé d’étude : Quentin Hallez (Diphe, Lyon-2)
Résumé : L’objectif principal de notre étude consiste à évaluer, chez des élèves d’écoles travaillant 4 jours par semaine, les potentiels bénéfices de temps scolaires passés dans la nature (le lundi et le jeudi) sur les variations journalières et hebdomadaires de l’attention sélective et leur évolution au cours du développement. Le second objectif consiste à évaluer les effets des jours passés dans la nature sur la qualité du sommeil, le bien-être et la motivation des élèves comparativement à des élèves ne bénéficiant pas de ce temps scolaire passé dans la nature.

Les étudiant.es et l’alimentation

Responsable :  Pierre Mercklé (PACTE)
Chargés d’étude : Pierre Mercklé (PACTE), Olivier Zerbib (PACTE), Antoine Machut (PACTE), Anastasia Magat (PACTE)
Résumé : Les enseignant.es de méthodes quantitatives et leurs étudiant.es du département de sociologie de l’UFR SHS de l’Université Grenoble Alpes participent à la réalisation d’une enquête nationale par questionnaire portant sur les pratiques alimentaires des étudiant.es. Les années récentes ont vu se poursuivre un mouvement déjà ancien caractérisé par des transformations profondes des pratiques alimentaires des Français.es, que la crise sanitaire des deux dernières années a pu contribuer à encore renforcer : ce mouvement est caractérisé par la poursuite de la différenciation des régimes alimentaires (nourries par la progression du végétarisme, des régimes alimentaires spéciaux, mais aussi des allergies et des intolérances alimentaires), la diversification des modalités d’approvisionnement (avec en particulier l’explosion des services de livraison à domicile), mais aussi la montée des préoccupations environnementales. Mais ces nouvelles pratiques alimentaires, dont les nouvelles générations de jeunes adultes semblent en particulier les porteuses, sont-elles adoptées par tout le monde ? Et sont-elles adoptées de la même façon et à la même vitesse par tou.tes les étudiant.es, à une étape cruciale du parcours de vie qui est marquée par une autonomisation résidentielle et financière progressive ? Les logiques classiques de différenciation sociale des habitudes et des goûts en matière d’alimentation sont-elles de ce fait en recul chez les étudiants, au profit d’une « culture alimentaire des jeunes » relativement unifiée ? Ou bien est-il toujours possible d’observer des différences de rapports avec l’alimentation en fonction du genre, de l’origine sociale ? L’objectif principal de l’enquête est de prendre la mesure de la diversité des pratiques et des préférences alimentaires des étudiant.es, et des déterminants de celle-ci, dans un contexte marqué à la fois par des transformations de grande ampleur et des perturbations plus spécifiques liées à la crise sanitaire.

Évolution des compétences psychosociales des enseignants et des élèves à la suite d’une formation à la gestion de classe

La taxe cognitive de la pauvreté explique-t-elle les comportements de santé

Responsable :  Aina Chalabaev (SENS)
Chargé d’étude : Illyes Saoudi (SENS)
Résumé : Les personnes issues de classes socio-économiques défavorisés sont moins susceptibles de participer à des Activités Physiques (AP). La littérature avance souvent les hypothèses d’un habitus différencié, d’un coût financier important des AP, et d’un environnement matériel moins favorables à la pratique. Au-delà de ces hypothèses, notre projet de thèse vise à comprendre les déterminants cognitifs et de la moindre pratique de l’AP chez les personnes issues de classe socioéconomique défavorisées. Au-delà du coût financier, nous supposons notamment que la pauvreté « taxe » également cognitivement les individus en termes de biais attentionnels, de ressources de contrôle de soi et de motivations qualitatives (e.g., autodétermination). 
Financement :  Contrat Doctoral spécifique aux normaliens (financement de l’Ecole Normale Supérieure de Rennes)

Gouvernance élargie des filières d’ingénierie du sous-sol (Géfiss)

Responsable :  Pascal Pansu (LaRAC)
Chargés d’étude : Alexis Favre-Felix (LaRAC), Emeline Ah Tchine (LaRAC et ISTO)
Résumé : Le projet GEFiSS s’est construit à partir de différents constats : la remise en cause de la notion d’acceptatbilité sociale ; la nécessité d’engager les parties prenantes dans des débats informés autour des filières d’ingénierie du sous-sol, dans le processus de décision de réalisation de projets, et de leurs conditions d’implémentation; la nécessité de réfléchir à une utilisation partagée et coordonnée des ressources du sous-sol et de ses autres potentialités pour soutenir la transition énergétiques.
Il s’appuiera sur une analyse approfondie de la situation présente, actuellement  en cours, pour clarifier les enjeux auxquels font face les différentes filières en partant des retours d’expérience de projets. Il lancera en complément plusieurs actions de recehrche académique, dans différentes disciplines des sciences humaines : en psychologie sociale sur les questions des représentations et de leur lien avec les attitudes concernant l’exploitation du sous-sol ; en géographie politique / sociologie sur la possibilité de considérer le sous-sol comme un bien commun et de construire un projet territorial partagé pour son exploitation dans le cadre de la transition énergétique ; et enfin sur différents enjeux  juridiques tels l’articulation des différents codes, le risque contentieux et juridique.
Financement :  ANR

L’enseignant face à l’indiscipline en classe

Responsable :  Pascal Pansu (LaRAC)
Chargée d’étude : Irène  Freyssinet (LaRAC)
Résumé : Ce projet s’inscrit dans une étude visant à implémenter une pratique efficace de la gestion les comportements perturbateurs en classe pour les réduire. L’enseignant apprend à ignorer les comportements perturbateurs et à récompenser des comportements appropriés. Nous attendons, sous réserve que la pratique soit bien implémentée, une diminution des comportements perturbateurs en classe. Pour tester cette hypothèse, des comportements en classe seront filmées avant et après l’implémentation du programme et dans un groupe contrôle.
Un objectif de ce projet est aussi de comparer l’attention des enseignants face aux élèves avant et pendant l’implémentation du programme. 
Financement :  Contrat doctoral, financement IRS

Etude de l’acceptabilité de robots collaboratifs (ou cobots) dans le milieu industriel français

Responsable : Aurélie Landry (LIP/PC2S)
Chargés d’étude : Aurélie Landry (LIP/PC2S), Emma Cippelleti (LIP/PC2S), Etienne Fournier (LIP/PC2S)
Résumé :Avec l’avènement de l’industrie 4.0, des nouveaux collaborateurs font leurs apparitions dans les industries : les cobots. Ces derniers correspondent à des dispositifs robotiques travaillant de pair avec les salariés à la réalisation de leur activité. La cobotique serait vue comme un nouveau moyen de prévention de la santé au travail notamment pour limiter les troubles musculosquelettiques. Le déploiement de ce type de technologie pose plusieurs questions d’ordre éthiques sociales, légales… Dans ce sens, peu d’études s’intéressent à l’acceptabilité des cobots au sein de l’industrie française. L’objectif principal est de comprendre le rôle de plusieurs croyances sur l’intention future d’utilisation de cobots par des travailleurs de l’industrie française. Pour cela, nous nous baserons sur les modèles du TAM (Davis, 1989 ; Venkatesh et Davis, 2000 ; Venkatesh et Bala, 2008), sur la recherche menée par Bröhl et al. (2019) qui ajoutent des variables liées aux implications éthiques, légales et sociales ainsi que sur la recherche de Arnoux-Nicolas et al. (2017) qui s’intéresse au sens du travail.
L’étude s’inscrit dans le projet PROG4YOU. L’objectif général est de développer une approche de “programmation par démonstrations” des cobots à l’intention des opérateurs de production, non expert en langages de programmation mais ayant l’expertise de la réalisation des tâches, tout en garantissant que cette approche soit acceptable et intelligible par ces opérateurs. Pour mener à bien les différentes facettes de ce projet pluridisciplinaire, le consortium regroupe des partenaires académiques en informatique/robotique et en psychologie ergonomique ainsi qu’un partenaire industriel intégrateur robotique. D’un point de vue industriel, l’objectif du projet prog4Yu est de développer un démonstrateur industriel de cobot “programmable par démonstration” pour traiter le problème de conditionnement/palettisation de pièces en fin de chaîne de production avec le cobot YuMi. D’un point de vue scientifique, l’objectif est de (1) développer des algorithmes d’apprentissage de trajectoires des effecteurs d’un cobot (geste) et de modèles intelligibles de tâches (sémantique du geste) selon une approche par démonstration et (2) d’identifier les facteurs qui dans cette approche favorisent ou d’entravent l’acceptation de la cobotique en milieu industrielle.
Financement : ANR

Unplugged-8

Responsable : Damien Tessier
Chargés d’étude : Violaine Blanc
Résumé : Le programme Unplugged – 12 séances – est validé scientifiquement. Or, sur le terrain, il y a un constat que la mise en place de ce long programme est compliquée. L’OTCRA souhaite évaluer un programme plus court, qui garde les mêmes principes actifs afin de déployer plus massivement l’approche du développement des compétences psychosociales en milieu scolaire.
Financement : MILDECA – Mission interministérielle des Luttes contre les drogues et les conduites addictives

Social thermoregulation in romantic relationships (replication of Wagemans & Ijzerman, 2014; Unpublished)

Responsable : Hanz ijzerman@univ-grenoble-alpes.fr (LIP/PC2S)
Chargés d’étude : Ronan Bellemin (LIP/PC2S)
Résumé : This project is a replication + Extension of Wagemans & Ijzerman (2014; manuscript unpublished). the original study demonstrated that romantic partners may experience changes in peripheral temperature while viewing pictures of their partner’s face displaying different expressions. This effect was moderated by participants’ ratings of the reliability of their relationship (Communal Strength Scale; CSS; Mills et al., 2004).

ECRIMO

Responsable : Marie-Line Bosse (LPNC)
Chargés d’étude : Cynthia Boggio (LPNC)
Résumé : Cette expérimentation porte sur les pratiques d’encodage. On sait déjà que faire écrire régulièrement, au CP, fait beaucoup progresser les élèves en écriture mais aussi en lecture. Lors de cette nouvelle expérimentation, nous étudierons l’impact de l’usage d’une application numérique d’encodage, sur l’apprentissage des capacités de lecture et d’écriture des enfants de CP. Nous chercherons à savoir si l’utilisation d’une application numérique pour s’entrainer à écrire, est plus ou moins efficace que des exercices papier/crayon comparables. Nous nous demanderons aussi si le mode d’habillage de l’application (ludique ou épurée) a un impact significatif.

Cette étude de thèse s’inscrit dans le cadre du projet Lili CP. Elle vise à tester l’efficacité de séquences pédagogiques innovantes dans le domaine de l’apprentissage de la lecture et de la compréhension au CP. Elle cherche également à répondre à des questions pratiques que se posent tous les enseignants de CP et pour lesquelles il n’existe que peu de données scientifiques.
Financement : Thèse CIFRE


Les études ayant commencé en 2018-2020


Les performances des élèves en orthographe sont-elles dépendantes de la modalité d’entrée ?

Responsable : Marie-Line Bosse (professeure, LPNC)
Co-responsable : Maryse Bianco (professeure, LaRAC)
Chargées de recherche : Cynthia Boggio (doctorante, LPNC), Eve Mianowski (M1 orthophonie, Sorbonne université)
Résumé: Cette étude s’intéresse aux performances orthographiques des élèves de CP (7 ans) dans deux tâches, la dictée de mots et la dénomination écrite d’images. Sachant que la dictée débute par l’activation des codes phonologiques et que la dénomination écrite d’images débute par l’activation des codes sémantiques (Bonin, Collay, & Fayol, 2018), notre but est d’observer si les performances en orthographe varient en fonction de la tâche. Nous faisons l’hypothèse que les performances des enfants seront meilleures quand le code phonologique est activé en premier, donc dans la tâche de dictée. Afin de tester notre hypothèse, les élèves réaliseront une tâche d’encodage de mots sur un ordinateur-tablette dans la condition dictée (le mot à encoder est entendu) et dans la condition dénomination (le mot à encoder est présenté sous forme d’image). L’ordre des conditions et les items utilisés seront contrebalancés. Nous mesurerons la qualité de l’orthographe produite et les temps de réponses. Cette étude sera menée avec des élèves scolarisés en CP aux alentours de Grenoble, à la fin de l’année scolaire 2018/2019.

Entraînement au contrôle de soi

Responsable : Aïna Chalabaev (maîtresse de conférence, SENS)
Co-responsable : Sonia Pellissier (maîtresse de conférence, LIP PC2S)
Chargés de recherche : Cyril Forestier (ATER, SENS) et Alexandre Mazeas (M2 recherche STAPS, SENS)
Résumé : L’entrainement au contrôle de soi est-il efficient en dehors du laboratoire ? Pour tenter de répondre à cette question, nous avons conduit une étude expérimentale visant à tester les effets d’une manipulation du contrôle de soi en contexte de vie quotidienne et son influence sur le changement de comportement. 60 personnes ont ainsi été inclues et séparées aléatoirement dans un design expérimental prétest-posttest avec groupe témoin actif  dans le but de mesurer l’impact de deux semaines d’entrainement au contrôle de soi sur les capacités d’inhibition des individus et sur le changement de comportement (activité physique, sédentarité, alimentation). Nous observons un effet significatif de l’entrainement sur les comportements alimentaires sains mais une absence d’effet sur les autres comportements. Aussi, nous n’avons observé aucune amélioration de la capacité d’inhibition des individus malgré l’utilisation de trois indicateurs différents. Ces résultats suggèrent l’idée que le contrôle inhibiteur n’est pas le mécanisme sous-jacent principal du phénomène d’entrainement et que l’entrainement aurait un effet différent selon la nature du comportement cible.  

Les effets des jeux vidéos sur la désensibilisation à la violence

Responsable : Laurent Bègue-Shankland (professeur des universités, LIP PC2S)
Chargé de recherche : Paul Nonat (M1 psychologie recherche, LIP PC2S)
Résumé : Les jeux vidéo constituent, ces dernières années, un champ très important de recherche concernant ses conséquences pour les joueurs. Parmi les nombreux effets des jeux vidéo violents, la désensibilisation à la violence et ses implications sur l’agressivité restent encore mal comprises à ce jour. En effet, malgré le consensus autour de l’agressivité, plusieurs hypothèses laissent entendre que la désensibilisation pourrait comporter des effets modérateurs sur cette agressivité. Dans cette étude, on suppose que faire jouer à un jeu violent va diminuer la sensibilité des participants à la violence qu’on leur présente, ainsi qu’augmenter l’agressivité de ces mêmes participants, par rapport à un groupe contrôle. Pour tester ces hypothèses, nous nous sommes intéressé à l’évaluation d’une vidéo violente, et comment cette évaluation pouvait varier selon la violence du jeu vidéo présenté. Les participants ont donc été répartis dans 2 conditions, dans lesquelles ils jouaient soit à un jeu violent, soit à un jeu neutre. Toutefois, les résultats ne nous permettent pas de conclure à un quelconque effet. Cela a tout de même permis de déceler les potentielles implications à long terme de cette désensibilisation, et la manière de la tester.

Processus auto-réflectifs dans le syndrome d’Asperger

Responsable : Céline Souchay (directrice de recherche CNRS, LPNC)
Chargée de recherche : Méline Devaluez (M2RNP, LPNC)
Résumé : L’objectif de cette étude était d’évaluer la relation entre la métamémoire et l’intéroception sur des mesures objectives et des mesures subjectives. La métamémoire fait référence aux connaissances et au contrôle que les personnes ont sur leur propre mémoire et l’intéroception renvoie à la capacité des personnes à détection leurs états physiologiques internes. L’étude de cette relation a été porté à la fois chez des adultes neurotypiques (Axe A) mais également chez des adultes atteints d’un trouble du spectre de l’autisme sans déficience intellectuelle (TSA-SDI ; Axe B), une population clinique dans laquelle des particularités en intéroception et en métamémoire ont été observées dans de précédentes études. 
Vingt-neuf étudiants en psychologie ont été inclus pour l’Axe A de cette étude. Quatorze adultes TSA-SDI de langue maternelle française ainsi que 14 adultes neurotypiques appariés en âge, sexe, niveau d’étude, et habiletés cognitives ont été inclus pour l’Axe B. Les mesures subjectives ont été recueillies à travers des questionnaires d’intéroception et de métamémoire en ligne. Les performances objectives en intéroception ont été évaluées par une tâche dans laquelle les participants devaient détecter leurs battements cardiaques sans prendre leur pouls. Les performances objectives en métamémoire ont été évaluées par une tâche de mémoire dans laquelle les participants devaient prédire leur capacité future à identifier un item (un mot) parmi deux propositions. Les items pouvaient avoir été appris en association à un autre mot dans une première phase (partie de mémoire épisodique) ou correspondre à une définition (partie de mémoire sémantique).
Les résultats de cette étude n’ont pas permis de mettre en évidence une corrélation significative entre intéroception et métacognition chez les adultes neurotypiques, ni chez les adultes atteints de TSA-SDI. Cette corrélation n’était pas significative pour les mesures subjectives ni pour les mesures objectives et ne dépendait pas du type de mémoire testé (épisodique ou sémantique). Ces résultats ne permettent pas de montrer que les personnes meilleures pour détecter leurs battements cardiaques sont de manière générale meilleures pour prédire leurs performances mnésiques et ne suggèrent pas que l’intéroception est plus en lien avec une tâche de métamémoire qu’une autre (épisodique ou sémantique). De plus, aucune différence significative entre les adultes TSA-SDI et les adultes neurotypiques appariés n’a été observée sur les différentes mesures d’intéroception et de métamémoire. Contrairement à de précédentes études, ces résultats ne permettent pas de mettre en évidence que les adultes TSA-SDI présentent de manière générale des particularités en intéroception ou pour prédire leurs performances mnésiques. 

Consensus pour l’attribution d’émotions en situation

Responsables : Richard Palluel-Germain (maître de conférence, LPNC)
Chargées de recherche : Morgane Burnel (post-dosctorante, LPNC), Anouk Séraphin (M2 Neuropsychologie de l’enfant, LPNC), Ophélie Martinie (M2R Neuropsychologie et Neurosciences, LPNC)
Résumé : L’objectif de cette étude est de valider un nouveau matériel qui permettra d’évaluer la compréhension des émotions chez les enfants. Le matériel est proposé à des adultes sous forme de questionnaire afin d’établir un consensus concernant les émotions à attribuer pour les différentes situations décrites.

Gilets jaunes : valeurs et attitudes politiques

Responsable : Frédéric Gonthier (PACTE)
Chargé de recherche : Tristan Guerra (doctorant, PACTE)
Résumé : La “Grande Enquête sur les Gilets jaunes” est une enquête sociopolitique sur le mouvement des Gilets jaunes déstinée à mieux comprendre la sociologie, les comportements, les systèmes de valeurs et les opinions politiques des personnes qui participent à ce mouvement social. Tirant parti de la dynamique du mouvement sur les réseaux sociaux, le questionnaire de l’enquête est diffusé depuis le mois de décembre 2018 sur les groupes Facebook locaux de Gilets jaunes. Le questionnaire comprend ainsi plusieurs modules (caractéristiques sociodémographiques, image du mouvement, précarité, rapport à la démocratie, attitudes politiques, valeurs, expérimentation électorale, etc.) déstinés à couvrir l’ensemble des facteurs susceptible d’expliquer la mobilisation des Gilets jaunes, mais aussi de permettre la comparaison des résultats obtenus à ceux d’autres enquêtes post-électorales ou comparatives réalisées sur l’ensemble de la population française.
Cette étude à donné lieu à une publication grand public dans le journal Le Monde.